FP2020 IN DANS LES PAYS

ZOOMLA PLANIFICATION FAMILIALE DANS LE SAHEL ET LE BASSIN DU LAC TCHAD

Dans le Sahel et le bassin du lac Tchad, la pression démographique, le changement climatique, la dégradation de l’environnement, la pauvreté, l’inégalité et l’extrémisme violent interagissent pour générer une crise montante. Des millions de personnes font face à une insécurité alimentaire et on compte un nombre toujours plus grand de personnes déplacées. Pour résoudre ces défis, il est nécessaire d’adopter une approche d’ensemble qui tient compte des causes fondamentales et porte une attention particulière à l’autonomisation des femmes et les investissements consacrés aux jeunes.

Le Projet régional d’Autonomisation des femmes et de dividende démographique au Sahel (SWEDD), une initiative commune de la Banque mondiale et de l’UNFPA, collabore avec les gouvernements du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad pour réduire l’inégalité des sexes dans le Sahel, redéfinir la planification familiale comme un investissement essentiel et faire accélérer la transition démographique.

Tous les pays du SWEDD et du bassin du lac Tchad sont également des pays engagés auprès de FP2020 :

Le Burkina Faso s’engage à redonner la priorité à la planification familiale en tant que stratégie majeure de développement économique et social. Le pays a déjà connu une augmentation significative du taux de prévalence contraceptive moderne (de 15,7 % pour toutes les femmes en 2012 à 22,4 % en 2017) et le gouvernement collabore avec les partenaires pour accroître l’approvisionnement en services de qualité et la demande publique pour la planification familiale. Le nouveau PANB du Burkina Faso pour 2017–2020 insiste sur les stratégies CSC (Voir ici) pour faire face aux normes sociales qui entravent l’utilisation de contraceptifs. Environ 28 % du budget total est consacré aux adolescents et aux jeunes. En 2017, le gouvernement du Burkina Faso a accepté de siéger dans le Groupe de référence FP2020.

Le Cameroun a commencé à développer sa feuille de route nationale pour le dividende démographique en 2017. Avec le soutien de l’UNFPA, le pays a lancé un processus hautement consultatif réunissant les groupes dirigés par les jeunes, les organisations de la société civile, les ministères du gouvernement, les institutions de statistiques et les représentants des agences de l’ONU et la Banque mondiale. Le Forum de leadership des jeunes sur le Dividende démographique a émis des recommandations sur des problèmes concernant directement les jeunes, tandis que Women for a Change Cameroon a mobilisé les OSC travaillant dans des domaines liés aux quatre piliers de la feuille de route de l’UA. Lorsque la feuille de route du Cameroun sera finalisée, le gouvernement publiera un mécanisme technique et de coordination inclusif pour le suivi et la mise en œuvre.

Le Tchad a rejoint le partenariat FP2020 en 2017. Son engagement s’axant sur l’offre de la planification familiale fondée sur les droits aux adolescents et aux jeunes (Voir ici). Le Tchad est en train de développer un cadre ambitieux pour accélérer la transition démographique, et en 2017, il a accueilli deux conférences régionales importantes. Lors du forum panafricain de la jeunesse, tenu fin juin 2017 à N’Djamena, des centaines de jeunes de pays de la région se sont rassemblés pour définir leur rôle dans la planification du dividende démographique. Un mois plus tard, le symposium régional sous le thème « Islam, Dividende démographique et Bien-être familial » a rassemblé 1 200 délégués de 20 pays pour discuter de l’autonomisation des femmes en matière de santé, de l’engagement des jeunes et de la contribution positive que peuvent apporter les leaders musulmans.

La Côte d’Ivoire a mis à jour son engagement FP2020. Cette année en portant une attention supplémentaire à l’augmentation du TPCM pour toutes les femmes, réduisant le besoin non satisfait en contraception et diminuant le taux de mortalité maternelle. La Côte d’Ivoire vise également à atteindre une disponibilité de 100 % de la contraception dans les établissements de santé publics et privés d’ici 2020. Le gouvernement s’engage à augmenter la partie de son budget intérieur allouée à la planification familiale de 10 % chaque année jusqu’à 2020, en intégrant la contraception au dispositif minimum fourni par les agents de santé communautaire, ce qui garantit la disponibilité des services contraceptifs adaptés aux adolescents et aux jeunes et renforce la chaîne d’approvisionnement des produits.

Lorsque le Mali a rejoint le partenariat FP2020 en 2015. Il s’est engagé à atteindre un taux de prévalence contraceptive moderne de 15 % d’ici 2018. Le pays est en bonne voie pour satisfaire à cet objectif et même le dépasser et le gouvernement a suivi avec une promesse encore plus ambitieuse. L’engagement FP2020 mis à jour du Mali, annoncé lors du Sommet, consiste à atteindre un taux de prévalence contraceptive moderne de 20 % d’ici 2020. Le Mali s’engage également à renforcer le cadre institutionnel de la planification familiale, à traiter le problème de l’accès pour les adolescents, les jeunes et les populations rurales et vulnérables, et à consacrer des investissements intérieurs supérieurs pour l’achat de contraceptifs.

La Mauritanie reconnaît l’importance de la planification familiale en tant que stratégie pour améliorer la santé et lutter contre la pauvreté. Alors que l’adoption de cette nouvelle loi garantit le droit à la santé reproductive et à la planification familiale (Voir ici), le pays est désormais mieux placé pour satisfaire à ses objectifs de planification familiale. L’engagement FP2020 renouvelé de la Mauritanie porte sur l’introduction de nouvelles méthodes et de la planification familiale du post-partum ; sur l’offre de contraceptifs aux femmes, aux adolescents et aux jeunes mariés dans 100 % des établissements de santé ciblés et sur le renforcement d’une chaîne d’approvisionnement intégrée.

Le gouvernement du Niger est parfaitement conscient des bénéfices possibles d’un dividende démographique et s’engage envers la planification familiale en tant que pierre angulaire de son plan national de développement économique et social. Dans son engagement FP2020 renouvelé de 2017, le Niger s’est engagé à élargir ses options de prestation de services en appliquant le transfert des tâches, en augmentant ses allocations du budget intérieur aux produits contraceptifs de 10 % chaque année jusqu’à 2020, et en accordant au moins 15 % du budget national de la planification familiale à des interventions ciblant les adolescents et les jeunes.

Le Nigéria a lancé sa feuille de route nationale pour le dividende démographique en juillet 2017, avec comme objectif de parvenir à une population en bonne santé et un développement durable. La feuille de route appelle à une approche axée sur les jeunes, avec des programmes visant à améliorer la santé et l’accès à la planification familiale, à améliorer le potentiel des jeunes pour contribuer à l’économie, créer un filet de sécurité sociale et favoriser une bonne gouvernance et un État de droit. L’engagement FP2020 renouvelé du Nigéria porte également sur les jeunes et promet de fournir des services adaptés aux jeunes dans les établissements de santé et des informations de SSR adaptées à l’âge de la personne via le Family Life Health Education Curriculum (Programme d’éducation à la santé de la vie familiale).

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