OFFRIR DES SERVICES DE GRANDE QUALITÉ, FONDÉS SUR LES DROITS
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OFFRIR DES SERVICES DE GRANDE QUALITÉ, FONDÉS SUR LES DROITS | FP2020 THE WAY AHEAD 2016-2017 /fr/fp2020-in-countries/delivering-high-quality-and-rights-based-servicesTout programme de planification familiale est centré sur la prestation de services : fournir aux femmes et aux jeunes filles qui le veulent et en ont besoin des informations, des services et des produits de contraception.
Un programme de planification familiale fondée sur les droits de grande qualité :
- a recours à une approche des soins axée sur les clientes, en les traitant avec dignité et respect et en garantissant le respect de leur vie privée, leur confidentialité et leur consentement ;

Pour en savoir plus sur l’approche axée sur les clientes, lisez l’Appel à l’Action sur la qualité des soins sur : summit2017.familyplanning2020.org/call-to-action.html
- offre une gamme complète de méthodes de contraception, y compris des méthodes d’urgence, à long et court termes, réversibles et permanentes ;
- offre aux clientes des informations et des conseils et soutient le passage à une autre méthode si la personne le souhaite ;
- élargit l’accès à la planification familiale via une variété de plateformes de prestation de services au-delà des établissements du secteur privé et public. Ils comprennent les canaux de distribution communautaires, les interventions mobiles, les magasins de médicaments et les pharmacies ;
- répond aux besoins et pallie les lacunes de formation des agents de santé, renforce les capacités et assure la qualité des soins aux niveaux de l’établissement et de la communauté ;
- promeut le renforcement des systèmes de santé, y compris des systèmes d’information, de la gouvernance et de leadership relatifs à la santé.
NOUVELLES DE L’OMS :
CONTRACEPTIFS INJECTABLES
PROGESTATIFS
En mars 2017, l’Organisation mondiale de la Santé a publié un énoncé d’orientation à jour sur l’utilisation des contraceptifs injectables progestatifs (AMPR et NET-EN). Pour les femmes à haut risque d’infection par le VIH, les recommandations pour l’utilisation de contraceptifs injectables progestatifs sont passées de la catégorie 1 (aucune restriction d’utilisation) à la catégorie 2 (les avantages de l’utilisation de la méthode contraceptive l’emportent sur les risques théoriques ou prouvés).
L’OMS a publié cette nouvelle recommandation en réponse aux résultats probants selon lesquels il y aurait un risque accru possible de contracter une infection au VIH parmi les utilisatrices de contraceptifs injectables progestatifs. Nous ne savons pas avec certitude si ce fait est dû à des problèmes méthodologiques au niveau des résultats probants ou à un effet biologique réel. L’OMS continuera de suivre les résultats probants de recherche sur la contraception hormonale et le risque de VIH afin d’aider de renseigner les politiques et les programmes.
L’OMS précise que l’on ne doit pas refuser l’utilisation de contraceptifs injectables progestatifs aux femmes en raison d’inquiétudes au sujet du risque accru possible. Les femmes qui envisagent d’utiliser des contraceptifs injectables progestatifs doivent, néanmoins, être informées de ce facteur, de l’incertitude de cette relation de cause à effet et de la façon de minimiser le risque de contracter le VIH.

Lisez la recommandation de l’OMS sur : who.int/reproductivehealth/publications/family_planning/HC-and-HIV-2017/en/
ÉLARGIR LE CHOIX DE MÉTHODE
Lorsque les femmes et les jeunes filles ont accès à une gamme complète de méthodes de contraception, elles sont plus susceptibles de trouver une méthode qui correspond à leurs besoins et à leurs préférences. L’élargissement du choix des méthodes était un sujet clé du Sommet : plus de vingt pays FP2020 ont annoncé des projets d’élargissement de la gamme de contraceptifs inclus dans leurs programmes de planification familiale, ayant pour objectif de garantir un choix complet de méthodes disponibles pour répondre aux besoins des femmes et des jeunes filles au cours de leur vie reproductive.
Les partenariats public-privé novateurs peuvent élargir le choix des méthodes en augmentant la gamme de contraceptifs de haute qualité qui sont disponibles et abordables, y compris dans les populations difficiles à atteindre et vulnérables. En 2013, un groupe de partenaires FP2020 a collaboré pour que les implants de Bayer HealthCare et MSD soient disponibles à moitié prix dans les pays les plus pauvres du monde. Lors du Sommet 2017, Shanghai Dahua, le fabricant de Levoplant, a annoncé qu’il offrirait ses produits à un niveau de prix similaire.
GLOBAL GOOD : Collaboration pour DMPA SubQ
Pfizer Inc. et un consortium de donateurs ont lancé une collaboration public-privé pour élargir l’accès à Sayana Press (DMPA SubQ), le contraceptif injectable novateur de Pfizer. Sayana Press contient une reformulation d’acétate de médroxyprogestérone-retard qui permet son administration sous-cutanée (subQ). La conception du produit offre la possibilité de former les agents de santé communautaire, les pharmaciens et même les femmes elles-mêmes à son administration (sur autorisation des autorités nationales de santé). Sayana Press est actuellement en cours de lancement, d’élargissement ou en phase pilote dans plus de 15 pays FP2020, tandis que Pfizer continue à appuyer son enregistrement dans d’autres pays.
TRANSFERT DES TÂCHES
Dans des contextes où les médecins et le personnel infirmier sont rares, le transfert des tâches est une stratégie importante pour étendre la prestation de services. Le transfert des tâches (également appelé partage des tâches) consiste à déléguer les tâches à des agents de santé moins spécialisés. Les agents de santé communautaires, par exemple, peuvent être formés à fournir des contraceptifs injectables et même des implants. Le transfert des tâches représente une utilisation judicieuse du personnel de santé existant, permet de diminuer les coûts et augmente la disponibilité des services de planification familiale. Les recommandations de l’OMS sur le transfert des tâches pour améliorer l’accès aux méthodes de contraception ont été publiées en 201311.
- Burundi is overwhelmingly rural, and relies on task-shifting and community-based distribution as the cornerstone of its family planning program.
- Ghana has identified task-shifting as a key strategy to build service delivery capacity in the country’s resource-constrained setting. Ghana’s costed implementation plan calls for task-shifting to be instituted so that family planning methods are available from the lowest levels of the health system, relieving the burden at higher levels of care.
- Malawi announced at the Summit that it plans to design a task-shifting service delivery model to bring the full range of short-acting contraceptive methods within reach of more young people.
- Zambia’s renewed 2017 commitment calls for strengthening task shifting to community-based volunteers to improve the availability of family planning in hard-to-reach communities. This will include the scale-up of DMPA SubQ to reach all parts of the country by 2020.
RÉSOLUTION DE LA CÉDÉAO
En juin 2017, la 18e Assemblée des ministres de la Santé de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO) a adopté une résolution pour promouvoir les bonnes pratiques de transfert des tâches dans les programmes de planification familiale et de santé reproductive. La résolution appelle les États membres de la CÉDÉAO à normaliser le principe de transfert de tâches dans leurs plans nationaux pour les ressources humaines de la santé, à intégrer les agents de santé communautaires dans leurs systèmes de santé nationaux et à élargir le transfert des tâches comme moyen de développer la capacité du système de santé.
L’ensemble des neuf pays du Partenariat de Ouagadougou ont approuvé la résolution. Aussi, le transfert des tâches était compris dans l’engagement régional renouvelé du PO envers FP2020 annoncé de concert avec le Sommet. Les pays du PO se sont engagés à « mettre en œuvre et/ou élargir les stratégies prometteuses pour le transfert des tâches pour les méthodes à long terme et permanentes, les contraceptifs injectables, l’introduction de pilules contraceptives, etc. avec pour objectif de renforcer les services de planification familiale fondée sur la communauté via une gamme complète de méthodes contraceptives modernes ».
PLANIFICATION FAMILIALE DU POST-PARTUM ET APRÈS AVORTEMENT
La planification familiale du post-partum et après avortement (PFPP/PFAA) permet de prévenir une grossesse non désirée durant les 12 premiers mois suivant la naissance, la fausse couche ou l’avortement. Les grossesses trop rapprochées ne donnent pas assez de temps au corps de la femme de récupérer et augmentent le risque de complications lors de l’accouchement, de naissance prématurée, de faible poids à la naissance et de mortalité infantile et maternelle2. Les grossesses rapprochées sont particulièrement risquées pour les jeunes adolescentes3.
De nombreuses femmes et de jeunes filles en post-partum ne veulent pas débuter de grossesses si tôt, pourtant l’utilisation de contraceptifs durant cette période est faible. Les études suggèrent que plus de 60 % des femmes et des jeunes filles en post-partum dans 21 pays FP2020 n’utilisent pas de méthode de planification familiale même si elles affirment qu’elles ne veulent pas commencer de nouvelle grossesse dans les deux années suivantes4.
ÉLARGISSEMENT DE L’ACCÈS À LA PFPP/PFAA
En 2015, l’OMS a publié la 5e édition clé du document intitulé « Critères de recevabilité médicale pour l’adoption et l’utilisation continue de méthodes contraceptives ». Cette édition a changé les directives en ce qui concerne l’utilisation des contraceptifs hormonaux et recommande que ces options soient considérées comme étant acceptables pour les femmes en post-partum qui allaitent.
La directive révisée de l’OMS a ouvert la voie à une nouvelle approche de la planification familiale du post-partum dans les pays ayant des lacunes avérées au niveau de ce service. En juin 2015, Jhpiego et FP2020 ont coanimé la Réunion mondiale PFPP à Chiang Mai, en Thaïlande, lors de laquelle 16 pays FP2020 ont développé des plans d’action pour accélérer la mise en œuvre de la PFPP dans le cadre de leurs programmes de planification familiale. La réunion a suscité un grand intérêt de la part des autres pays et a entraîné une intégration améliorée de la communauté de la santé maternelle et de l’enfant. En novembre 2016, 8 pays FP2020 supplémentaires (faisant tous partie du Partenariat de Ouagadougou) ont annoncé leur intention d’incorporer les priorités PFPP/PFAA dans leurs plans d’action existants.
Lorsque les femmes et les jeunes filles ont accès à une gamme complète de méthodes de contraception, elles sont plus susceptibles de trouver une méthode qui correspond à leurs besoins et à leurs préférences.
LA PROCHAINE ÉTAPE
En 2017, FP2020 a endossé le rôle de secrétariat du partenariat PFPP/PFAA. À l’avenir, notre attention se portera sur l’intégration du soutien, du plaidoyer et du suivi en matière de PFPP/PFAA dans notre structure d’engagement nationale existante. Lorsqu’il existe un besoin de service de PFPP/PFAA non satisfait, notre approche consistera à assurer qu’il est intégré dans la continuité des soins de santé. FP2020 travaillera également pour améliorer la coordination entre les partenaires mondiaux de la PFPP quant aux besoins en ressources PFPP/PFAA dans les pays prioritaires :

Consultez notre microsite de la PFPP/PFAA sur : familyplanning2020.org/ppfp
- le secrétariat rassemblera régulièrement le comité directeur de la PFPP/PFAA mondiale pour coordonner les efforts quant à la PFPP/PFAA et identifier les opportunités pour faire progresser le programme mondial de la PFPP ;
- chaque atelier des points focaux FP2020 sera suivi d’une journée dédiée à la PFPP/ PFAA, en commençant par l’atelier des points focaux régional de l’Afrique anglophone au Malawi en novembre 2017 ;
- une nouvelle série de webinaires sur la PFPP/PFAA sera lancée ;
- une partie des fonds du RRM sera réservée aux projets de la PFPP/PFAA.
VIRGILE KIKAYA

FP2020 est un défenseur puissant du plus haut niveau, à l’échelle mondiale et nationale. Nous pensons que le leadership continu de FP2020 dans ce domaine peut ouvrir la voie à des partenariats et des programmes novateurs pour la planification familiale du post-partum et après avortement dans la RDC et partout ailleurs en Afrique pour réduire la mortalité maternelle et néonatale.
VIRGILE KIKAYA
Directeur national Jhpiego
Kinshasa, République démocratique du Congo
- 1.
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2.
Postpartum Family Planning Annotated Bibliography 2008–2014, compiled November 2014. https://www.k4health.org/sites/default/files/compiled_bibliography_2014.pdf
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3.
World Health Organization. Adolescent Pregnancy: Issues in Adolescent Health and Development. Geneva, Switzerland: World Health Organization, 2004; 36–37.
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4.
Moore Z, Pfitzer A, Gubin R, Charurat E, Elliott L, Croft T. Missed opportunities for family planning: an analysis of pregnancy risk and contraceptive method use among postpartum women in 21 low- and middle-income countries. Contraception. 2015;92(1):31–39.